Bannière L'Enfant Multiple, en création

Genre : Marionnette, Art du récit et Musiques originales
Public : Tous publics à partir de 9 ans et/ou scolaires à partir du CM1
Durée visée : 1h
Dimension plateau idéal : 8 m d’ouverture x 10 m de profondeur x 4 m de hauteur (minimum)
Sorties de résidence publique : Samedi 15 février et lundi 17 février 2026 matin et après-midi au Studio Théâtre de Stains (93)
Premières prévues : Avril 2026 au Théâtre Armand – Salon-de-Provence (13)

Le spectacle

Fils d’une mère libanaise, d’un père égyptien et petit-fils d’un grand-père troubadour, Omar-Jo est un enfant heureux. Mais il habite Beyrouth. Les hommes se font la guerre. En 1987, devant la porte de chez eux, une explosion… Elle lui arrache plus que la vie. Ses parents. Son bras. Son pays. À Paris, il rencontre Maxime, un forain. Son manège périclite ? L’enfant va le sauver ! Sur la piste, au milieu des animaux et des véhicules incroyables, il chante et danse comme son grand-père au village. Il veut vivre !
Avec une approche pluridisciplinaire mêlant marionnette, récit et musiques originales, nous relevons le défi de cette création à l’écriture cinématographique et poétique.

Distribution

Charlotte Clément : Adaptation, Mise en scène et Jeu.
Stefan Mandine : Création musicale et Jeu.
Benjamin Olinet : Scénographie et Décor
Alma Roccella : Création marionnettes
Kévin Villena : Création lumière

Soutiens

Studio Théâtre de Stains (93) Coproduction et préachats
Théâtre Municipal Armand (13)
– Mise à disposition et préachats
Théâtre de Cuisine (13)
– Mise à disposition
Espace Culturel Jean Ferrat (13)
– Mise à disposition
Théâtre Toursky (13)
– Mise à disposition
Mairie de Saint-Jean Saint-Nicolas (05)
– Mise à disposition

Note d’intention

Après avoir découvert ce roman en pleine période de confinement, cette lecture a laissé en moi une empreinte indélébile. J’avais rencontré le héros que je cherchais : Omar-Jo, âgé de 12 ans. L’écriture cinématographique et poétique d’Andrée Chedid, son récit à la fois réaliste et fabulaire, son goût pour la vie et l’espoir sans nier les difficultés sont exactement dans l’esprit et les questionnements de la compagnie.

Quand la vie semble nous échapper, quand nos destins sont étroitement liés à des évènements qui nous dépassent, quand la vie nous enlève ce que nous avons de plus précieux, comment garder espoir ? Comment continuer de vivre et oser être heureux ? Comment ne pas se replier sur soi-même et s’ouvrir à l’autre et à la différence ?

Ces questions nous semblent d’autant plus urgentes en cette période de crises nationales et internationales. Je pense à mon fils et à cette ambiance morose généralisée qui persiste depuis le confinement et qui s’est aggravé depuis. Avec la menace de la troisième guerre mondiale, la montée des discriminations, la fragilisation de nos droits fondamentaux dont nos droits culturels, il est nécessaire de donner envie aux enfants et aux jeunes de repenser leur futur individuel et collectif. Nous pensons à toutes les confusions autour des différentes cultures qui entament parfois les relations entre personnes du même quartier, du même établissement scolaire, du même pays. Nous pensons aux préjugés dont sont victimes les personnes exilées partout dans le monde. Nous pensons au Liban, à celui d’hier, à celui d’aujourd’hui ; aux pays en guerre. Nous pensons aux enfants et aux adultes qui doivent se reconstruire dans un pays qui n’est pas encore le leur. Nous pensons aux enfants et aux adultes qui doivent apprendre à vivre avec des personnes d’une autre culture. Nous pensons aux crises identitaires et à l’urgence d’apprendre à vivre ensemble, à se rencontrer, à se faire confiance. Nous pensons aux personnes en situation d’handicap. Omar-Jo s’adresse aussi à eux. Avec son seul bras, il relève tous les défis de la vie et encourage Maxime et son public à le regarder comme un enfant avant de le regarder comme un « estropié ». De la même manière, il nous encourage à le regarder comme un individu avant de le regarder comme un étranger. Il est l’enfant multiple. Il est l’enfant du monde.

L’enfant multiple, a-t-il été adapté au cinéma ? Jamais. Existe-t-il une adaptation théâtrale ? Non plus. Est-il toujours édité ? Même pas !* Et pourquoi pas nous ?

C’est ainsi que je commence à travailler sur l’adaptation du roman entre récit, dialogue et image, avec ce premier objectif de l’adapter au jeune public et de resserrer le texte. Notre adaptation est centrée sur Omar-Jo et sa relation avec Maxime à Paris et celle avec son grand-père au Liban, grande source d’inspiration de notre héros, incarnation de la tolérance multiculturelle et de la paix.
La marionnette s’est alors très vite imposée.
Notre travail de recherche au plateau a pu commencer.

*Depuis L’enfant multiple a été réédité ! Il est même proposé au programme des 5èmes sur la thématique de l’héroïsme.

Note de mise en scène

Le Manège 
Objet central de notre histoire, le Manège est le symbole de la vie qui doit continuer de tourner, quoiqu’il arrive. Il est à la fois le terrain de jeu d’Omar-Jo et l’espace de rêve de Maxime, de son abandon à son dépassement. Au centre de la scénographie, c’est autour de lui que tout le reste s’imagine. Il est le quatrième personnage de notre histoire et vit au rythme des états émotionnels des trois autres.

La lumière, intégrée au manège, nous permettra de jouer sur son évolution et sa magie.  

Quatre marionnettes sur table
C’est en s’interrogeant sur la dimension du manège que le choix des marionnettes sur table s’est imposé à nous.
L’histoire est ainsi racontée par les deux comédien.ne.s et incarnée par quatre marionnettes sur table. Les comédien.ne.s incarneront uniquement les personnages secondaires.
Les marionnettes, en plus de nous permettre de jouer dans une dimension plus petite et de mettre de la distance dans les scènes tragiques, nous offrent une liberté folle dans ses animations. Elles pourront ainsi passer d’un jeu réaliste à un jeu symbolique, extérioriser des émotions fortes comme aucun humain ne pourrait le faire. Omar-Jo, grand amoureux de Chaplin et acrobate, pourra surprendre ses spectateurices par son agilité, même avec un seul bras !

Croquis du Vieux Joseph, par Alma Roccella

Joseph

Croquis d'Omar-Jo par Alma Roccella

Omar-Jo

Croquis de Rosie par Alma Roccella

Rosie

Croquis de Maxime par Alma Roccella

Maxime

Une table pour douze lieux entre le Liban et Paris
Le Liban, comme la France, nous entrainent chacun sur six lieux différents. Au Liban, nous irons au Port de Beyrouth, dans un cimetière, une chambre d’hôpital, sur les décombres de l’attentat, au mariage d’Annette et Omar et dans le jardin du vieux Joseph au cœur des montagnes. En France, nous irons à la gare de Lyon, dans la cuisine de Tante Rosie, chez Maxime, dans une chambre d’hôpital et dans le jardinet, pas très loin du Manège.

Ces différents espaces seront joués sur une table à roulette et suggérés par des objets révélateurs. Ce dispositif permet ainsi de passer rapidement d’un espace à un autre, en passant parfois par un temps narratif.
À l’image du texte d’Andrée Chedid, nos personnages évolueront dans un univers esthétique emprunt de réalisme et d’onirisme.

Le port de Beyrouth

Le jardinet

Chez Maxime

Éléments de la gare et du jardinet

Entre passé et présent
L’écriture cinématographique d’Andrée Chedid ne cesse de faire des va-et-vient entre les deux pays en nous faisant voyager sur la ligne du temps à travers des flash-back narratifs ou des souvenirs surgissant dans le présent ou le passé. Ces derniers seront traités en superposant deux espace-temps grâce à la lumière et à un travail sonore faisant resurgir les voix et les sons du passé, avant de revenir à un autre présent, celui tourné vers la reconstruction, celui tourné vers l’avenir.

Calendrier de création

Résidences de Création / Recherche :
Du 16 au 20 septembre 2024 au Théâtre de Cuisine – Marseille (13)
Du 19 au 24 octobre 2024 au Théâtre Municipal Armand – Salon de Provence (13)
Du 4 au 9 février 2025 au Théâtre du Toursky – Marseille (13)
Du 3 au 9 mars 2025 au Théâtre du Toursky – Marseille (13)
Du 14 au 20 avril 2025 au Théâtre de Cuisine – Marseille (13)

Résidences de Création avec le prototype du décor validé et les marionnettes finalisées :
Du 19 au 23 mai au Théâtre Jean Ferrat – Septèmes-les-Vallons (13)
Du  26 au 30 mai 2025 au Théâtre Jean Ferrat – Septèmes-les-Vallons (13)
Du 30 juin au 5 juillet 2025 au Vélo Théâtre – Apt (84)
Du 7 au 12 juillet 2025 – Mairie de Saint-Jean Saint-Nicolas (05)

En création lumière :
Du 20 au 30 octobre 2025 au Théâtre Municipal Armand – Salon de Provence (13) 
Du 2 au 5 novembre 2025 au Théâtre Jean Ferrat (13) – Septèmes-les-Vallons (13)
Du 9 au 13 février 2026 au Théâtre de Stains (93) en Coproduction

Nos recherches de partenaires et de résidences sont en cours. N’hésitez pas à nous contacter !
Périodes recherchées :
Entre le 30 novembre et 21 décembre 2025 : Idéalement dans la Drôme (26)
Du 5 au 9 janvier 2026 : Idéalement dans la Drôme (26)
Du 19 au 23 janvier 2026 : Idéalement dans la Drôme (26)
Du 17 au 21 février 2026 : En région parisienne
Du 4 au 19 avril 2026 : N’importe où !

Médiations culturelles envisagées

PENDANT LA CRÉATION  : Laboratoire de recherches artistiques autour de L’enfant multiple d’après Andrée Chedid

Publics visés : À partir de 10 ans sans limite d’âge, amateurs ou novices. Intergénérationnel possible.
Effectif : Un groupe de 12 maximum.
Durée : 15h idéale, 8h minimum.
Artistes intervenant.e.s : les deux artistes et créateurs du spectacle.

Nous proposons d’inviter les participant.e.s à s’imaginer dans un laboratoire de recherche artistique en se positionnant en tant que chercheur-créateur et observateur-spectateurs. Comment peut-on passer de l’écrit à la scène ?
L’atelier se présente en deux temps :
Un premier temps est consacré à la transmission des outils de jeu du comédien et du conteur ainsi qu’à l’exploration de la manipulation de marionnettes simples.
Un second temps est consacré à la créativité.  À partir de lecture d’extraits de l’adaptation du roman « L’enfant multiple » d’Andrée Chedid, les participant.e.s seront invités à mettre en jeu un extrait choisi. Pour cela ils auront la possibilité d’utiliser le récit et le théâtre en incarnant eux-mêmes les personnages ou d’utiliser le récit et la marionnette.
Selon la volonté du groupe et l’avancée du laboratoire, nous pourrions présenter devant un public « ami » les saynètes, résultats de nos recherches collectives. En aucun cas, l’atelier doit se réaliser avec cet objectif, l’important étant le processus de création.

Objectifs premiers :
– L’idée globale est de s’inspirer des uns et des autres, d’ouvrir aux participant.e.s les portes de la création et de l’expression artistique multiple dans un climat de confiance, sans recherche de résultat.
– En plus de cette exploration artistique, nous avons le désir d’interroger les participant.e.s sur leur rapport à la différence.
– Accompagner l’enfant à se percevoir comme une richesse et l’inviter à voir l’autre comme un semblable, capable de l’enrichir.

Objectifs sous-jacents, du point de vue des participant.e.s :
– Se sentir dans un laboratoire de recherche, être à la fois observateur des autres propositions et acteurs dans une proposition collective.
– Développer son sens critique avec bienveillance.
– S’initier au jeu d’acteur.
– S’initier à l’art de la marionnette.
– Sentir la force du récit.
– S’interroger sur la mise en scène. Comment passer d’une écriture sur papier à une écriture scénique ?
– S’interroger sur le fond de l’histoire.

NB : Au-delà de ce laboratoire et selon l’étape de création, nous pouvons inviter des enfants ou des habitant.e.s de tout âge à voir le résultat de nos propres recherches en assistant à une lecture jouée, à une répétition ou à une sortie de résidence ouverte au public suivi d’un échange.

Exemple de projet réalisé par la compagnie :
https://www.vagabondsdesetoiles.com/action-culturelle-semeurs-de-reves/

PENDANT LA DIFFUSION: Actions culturelles en accompagnement du spectacle

Ces actions sont à définir en collaboration avec l’organisateur et son partenaire (établissement scolaire, structures sociales etc.) en fonction de son budget, du temps accordé à l’action et du nombre de participant.e.s et de leur âge.  Par expérience, nos grands projets n’ont jamais été choisis sur le temps de diffusion pour des problèmes d’organisation et de budget. Le plus souvent le nombre de bénéficiaires l’emporte malheureusement sur la durée d’une action. Sur ce temps-là, et à ce jour, une seule artiste est prévue mais tout reste à discuter.

Sur des temps courts :
–  Des ateliers d’initiation au théâtre ou à la marionnette.
–  Rencontre avec l’un.e des artistes en amont ou en aval du spectacle (partage d’expérience autour de la création / présentation des différents métiers du spectacle vivant / échange libre sur le spectacle vu ou préparation à la représentation.)

Sur des temps plus longs :
Transmission du jeu d’acteur/trice, initiation à la manipulation et création de saynète en lien avec l’histoire du spectacle (l’exil, la séparation, la rencontre avec une personne d’une culture différente, l’enrichissement mutuel…).
Les différentes thématiques proposées prendront en compte l’âge des participant.e.s et leur vécu. Quelle difficulté mon personnage aurait pu rencontrer qui le rendrait triste et/ou en colère et comment pourrait-il transformer cette expérience difficile en force positive, voire rayonnante ? 

Les Vagabonds des Étoiles